Habitat troglodytique de Monton
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Le site En bordure de la plate forme, porteuse de la statue de la vierge et du parking attenant, la falaise curviligne à regard sud et sud-ouest, entaillée de quelques ravines, est percée d'une soixantaine de cavités. Dispersées sur la quasi totalité de la longueur de la falaise, localisées entre les ravines, les grottes présentent une répartition étagée. Localement, elles sont disposées sur quatre niveaux avec des façades en retrait d'un niveau à l'autre. |
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Le matériau La falaise est constituée d'un matériau hétérogène comportant des blocs rocheux très durs (laves) dont la taille peut atteindre plusieurs m3, à distribution aléatoire englobés dans un "béton" naturel de faible cohésion qualifié de "tuf, facilement attaquable à la pointerolle ou au pic. Les traces de ces outils s'observent sur les plafonds et parois aux profils irréguliers (blocs restés en saillie ou surcreusements résultant de leur extraction). |
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Une organisation de type urbain Nombre de façades mais aussi de plafonds ont disparu par effondrement naturel ou provoqué . Celles qui subsistent, au moins en partie, témoignent de leur diversité . Des façades naturelles avec ouvertures creusées dans le tuf coexistent avec d'autres entiè rement ou partiellement maçonnées avec des encadrements de baies (portes, fenêtres) en pierre taillée (arkose). Ancrées sur le terrain naturel en partie basse, plaquées sur la falaise qu'elles chemisent en partie haute, elles assurent la continuité du bâti le long des accès en jouant le rôle de soutènement pour le sentier du niveau supérieur. Des rampes, escaliers extérieurs, vires aménagées à mi hauteur de la falaise pour assurer l'accès au niveau supérieur ou la desserte des grottes d'un niveau donné , il reste encore quelques témoins. Entrée d'habitation |
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Les locaux Aucun modèle type ne se dégage. Les grottes les plus profondes (jusqu' à 13,50 m) situées pour la plupart au pied de la falaise, sont constituées de deux ou trois cellules creusées en enfilade qui diffèrent par leurs dimensions (plus étroites et moins hautes à l'arrière) et peuvent être séparées par une cloison naturelle. Les grottes unicellulaires de section sensiblement carrée ou rectangulaire présentent communément des renfoncements le plus souvent dans les parois latérales, qui se présentent comme des annexes du local principal. L'épaisseur des planchers dépasse toujours 40 cm. La superficie des grottes les plus spacieuses ne dépasse pas 50 m2. La hauteur du plafond est généralement comprise entre 1,70 m et 2,80 m avec des variations notables (jusqu' à 50 cm) au sein d'une même cellule. Les plafonds horizontaux ou en anse de panier très aplatie sont la règle sauf un niveau des annexes qui présentent souvent un plafond plus bas en arc. Deux grottes montrent une fraction de plafond en semi coupole, l'une construite, l'autre taillée. |
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Les aménagements intérieurs Creusées dans les parois naturelles à différentes hauteurs, les alvéoles de tailles diverses mais le plus souvent réduites (moins de 50 cm) présentent généralement un plancher horizontal et un plafond en arc. Des feuillures et rainures, classiques dans les plus grandes, dont le volume peut être de l'ordre du m3, permettent d'en déduire une affectation en placard avec porte et/ou étagère(s). La fréquence des alvéoles est un guide pour l'identification des cellules affectées à l'habitation, de même que la présence de suie au plafond ou l'existence d'une cheminée. Le cloisonnement de certaines grottes avec des murs maçonnés, la présence d'enduits à la chaux dans les pièces en façade, la reconstruction en retrait de certaines façades (arc en arkose) correspondent aux aménagements les plus récents des locaux d'habitation. Les chantiers présents au fond de certaines grottes témoignent de leur affectation en cave à une époque donnée. A noter également l'aménagement en pigeonniers de deux grottes d'un niveau supérieur.
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Un habitat ancien L'armoriai de Revel montre, dès le milieu du XV ° siècle, des ouvertures aménagées au front de la falaise entre les ravines, suggérant l'existence à l'arrière de locaux dépourvus de couverture. L'ensemble des grottes est situé à l'intérieur de l'enceinte villageoise. Cet habitat troglodytique pourrait dater du milieu du XIX° siècle, période de troubles au cours de laquelle les villageois venaient se réfugier derrière les remparts qu'ils construisaient. La dernière grotte est abandonnée au début du XX ° siècle. |
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