Les Martres-de-Veyre

 

La commune s'étend sur la plaine alluviale de l'Allier et sur son versant gauche constitué par le flanc nord du puy de Corent, porteur de la majeure partie du vignoble, et le flanc est de la "Montagne de Strass", séparés par la basse vallée de la Veyre, occupée encore par nombre de jardins et vergers. Prises d'eau et biefs isolent plusieurs îlots (tel celui sur lequel est construit le centre commercial) dans cette vallée à fond plat où la rivière décrit nombre de méandres.

Deux sentiers permettent de visiter ce secteur: l'un part de l'entrée ouest du bourg (zone 30) et remonte la vallée, l'autre part de la rue de la Monne en amont du pont qui mène à la gare. Il permet de découvrir un lavoir individuel au bord de bief.

Plusieurs moulins étaient alimentés par ces biefs (vannes et grilles à l'entrée sont encore visibles) mais seul l'un d'entre eux (en aval du bourg) possède une roue à aubes apparente. Le dernier bief se divise en deux branches dans la plaine alluviale de l'Allier. L'une se poursuit au delà de la Petite Vaure, l'autre rejoint les plans d'eau de la Moyenne Vaure et de la Grande Vaure aménagés sur l'emplacement d'anciennes gravières.

Au sud des Martres-de-Veyre plusieurs sources carbo-gazeuses sortent à mi-falaise (du sud au nord, sources Petit Jean, sources des Rocs Bleus, source de la Font de Bleix et source ferrugineuse en aval de cette dernière) alors que celles des Saladis apparaissent à la surface de la terrasse alluviale.

 

 

L'ancien village .

Il s'est développé hors de la plaine alluviale, autour du fort implanté sur le dernier éperon rocheux (les caves de l'immeuble proche de l'église sont creusées dans le calcaire). Il ne reste aucun vestige de l'enceinte villageoise mais les éléments architecturaux d'époque médiévale (encadrement de baies…) y sont encore nombreux. L'entrée du fort est bien identifiable près de l'église reconstruite à la fin du XVIII° siècle. L'ancienne maison forte seigneuriale récemment restaurée est reconvertie en maison du patrimoine.

Le caractère vigneron du bourg est bien marqué, y compris à l'intérieur de l'enceinte villageoise où nombre d'escaliers ont été construits sur l'emplacement des fossés.

ci-contre une ruelle avec un escalier dans le quartier du Fort

Sites archéologiques et historiques.

(Voir textes et illustrations aux pages "Sites" et "Patrimoines")

Il ne reste sur le terrain aucune trace apparente des campements magdaléniens du pont de Longues et du Bay, ni du site gallo-romain de Lot (découvert à proximité du passage à niveau et du camping). Aucun témoin non plus de l'ancien village de Saint-Martial, ancêtre des Martres-de-Veyre, implanté à proximité de l'Allier et dont les ruines ont progressivement disparu suite à l'effondrement de la berge. Aucun indice ne permet de localiser les "ports" en activité aux XVIII° et XIX° siècles ou, à plus forte raison, à l'époque gallo-romaine. A l'intérieur de la Mairie, dans une vitrine à l'entrée, sont présentées différentes pièces en provenance du Lot (fragments de meules de moulin, monnaies, fibules...)


____Pince à épiler en bronze _______________Bijou


Fragment de meule en arkose

 


Lampe zoomorphe en bronze

Particularités.

Sources et émissions gazeuses (gaz carbonique).
Des chapelets de bulles en grand nombre montent à travers les eaux de la rivière sous le pont SNCF de Longues. Ils sont plus dispersés au pied de la falaise des Rocs Bleus. En divers points du bassin de Saladis, il en est de même alors que le débit aqueux négligeable évite seulement son tarissement. De la gargouillère du petit Saladis ne s'échappe qu'un débit très faible qui se perd par infiltration quelques mètres plus loin.

Entre le pont de Longues et celui des Martres plusieurs sources, sortant à mi-falaise, fournissent des débits en eau non négligeables mais qui restent relativement faibles. Trois utilisent les diaclases des roches recouvertes par la terrasse alluviale. Il s'agit d'arkose (source Petit Jean proche du pont SNCF de Longues) ou de calcaire dolomitique (source de la Font de Bleix et source ferrugineuse en aval du camping des Martres-de-Veyre). Deux, issues de la terrasse alluviale elle-même, sont aux Rocs Bleus.

 

 


Au pont de Longues

Source de la Font de Bleix

et à droite la source ferrugineuse en aval du camping

Source des Rocs Bleus

Sources et dépôts calcaires.
Les falaises d'arkose du pont de Longues sont recouvertes de dépôts calcaires blancs, bien visibles de la plage, qui témoignent de la répartition des venues d'eaux bicarbonatées. Le dépôt propre à la source Petit Jean est coloré par les hydroxydes de fer.
Sables et galets de la terrasse alluviale sont cimentés par les dépôts calcaires, tant à hauteur du pont de Longues qu'au niveau de la falaise des Rocs Bleus où s'observent de véritables draperies.

Une micro-falaise de calcaire lité borde le bassin du grand Saladis tandis que des cônes se forment en aval du petit Saladis et de la source des Rocs Bleus.


Stalactites en formation
en aval de la Font de Bleix

Le tapis de mousses pétrifié
par les eaux en provenance de la terrasse alluviale, est transformé en une plaque de travertin. Il est situé à hauteur de la Font de Bleix et masque la falaise. Légèrement en aval, ce sont les racines des végétaux qui sont pétrifiées au voisinage de stalactites. Plus en aval, le dépôt calcaire d'une petite source est intensément coloré en ocre par les hydroxydes de fer.

 

Ci-contre la plaque de travertin

 


Mousses et racines pétrifiées

 

 

Falaise en encorbellement .
Aux Rocs Bleus, les alluvions riches en galets sont suffisamment consolidées pour rester en surplomb en deux endroits

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Sources et flore halophile des Saladis et Rocs Bleus .
A proximité de ces sources salées existe une flore particulière

voir :

flore des sources salées


Flore halophile

Le haut fond des Roches et les "marmites".
De l'ensemble de strates calcairo- dolomitiques formant plage en période de basses eaux, s'en détache une qui se prolonge à travers la rivière formant un haut fond associé à une micro-cascade.

Des marmites prismatiques s'observent dans un banc calcaire dont les joints ont été remplis d'un ciment plus résistant. D"autres circulaires, sont présentes dans le calcaire marneux sous-jacent. Elles résultent de la rotation de galets pris dans un tourbillon développé entre les joints.

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Prises d'eau, biefs, vannes et grilles .
Les biefs sont alimentés à partir de digues maçonnées qui barrent la vallée. La taille des vannes varie considérablement. Les plus importantes sont placées à l'entrée amont du bourg, les plus petites sur les béals des Vaure. Les grilles installées en amont des roues retiennent les détritus.

 

 

 

La roue à aubes et les meules de moulin
(rue des Roches).

Quatre vannes installées en amont du pont permettent, lorsqu'elles sont baissées, d'orienter la moitié du débit de la rivière vers le chenal et la roue. La grosse meule est en arkose, la petite en béton cerclé de fer.

 

 

 

Les lavoirs des bords de Veyre .
Deux existent encore à hauteur du quartier Saint-Jean en rive gauche, un troisième, rive droite, en aval du "pont de la Pierre".

 

 

Un élément de dolmen
a été retrouvé au pied du versant est du puy de la Chèvre

 

Les constructions en galets.
Nombre de murs de clôture sont réalisés avec les galets de l'Allier. Il en est de même de quelques murs d'immeuble ou de petites constructions (forge? de la Grande Vaure).

Les ruines du château de Dieu-y-Soit .
Poste avancé des comtes d'Auvergne, situé à l'origine sur le versant droit de l'Allier, ses ruines sont actuellement nettement à l'intérieur des terres en rive gauche. Dans un bosquet au nord de la Grande Vaure, la base de deux tourelles est encore visible ainsi qu'une partie de la façade du bâtiment voisin avec une cave sous-jacente et un puits dans la cave.

 
Les croix .
Quelques unes méritent une attention particulière. Telles sont:

la croix de Saint-Antoine,
au pont de la Pierre. Placé sous une coquille, avec livre, cloche et chapelet, un porc est à ses pieds.

la croix de Saint-Nicolas,
avec les attributs d'un évêque, dont le dé est équipé d'un tronc à la sortie du bourg, près de l'ancien "port".

la croix du saint Esprit,
porteuse d'une colombe, à l'entrée du cimetière

 

 

 

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la monumentale croix de mission
(1870) faisant référence à un concile du Vatican , érigée place de l'Eglise.

Une section du comité culturel s'intéresse au patrimoine et à l'histoire de la commune